Cundari à la rescousse

March 14, 2013

Auteur : Jeremy Lloyd

Publication : Marketing magazine

ALDO CUNDARI N’AVAIT PAS SCULPTÉ DEPUIS 30 ANS – Une absence remarquable pour quelqu’un qui avait prévu devenir sculpteur. Cundari avait fait ses études à l’Istituto Europeo di Design à la fin des années 1970. L’enseignement qu’il y a reçu était classique, mais comportait des éléments pratiques de design d’art industriel et de design intérieur. Comme projet d’études final, Aldo devait remplir un appartement de 1000 pieds carrés avec tout ce qu’il pouvait créer. « Peu importe ce que j’ai fait pour vivre, mon but a toujours été la sculpture. » Mais à son retour au Canada, les emplois dans ce domaine se faisaient rares. Avec une expérience en graphisme, une opportunité s’est présentée dans le domaine de la publicité. La même année, Cundari a mis sur pied l’agence qui porte son nom dans le sous-sol de ses parents, et comme vous pouvez le deviner, tranquillement, le côté business de son agence a pris le dessus sur ses aspirations artistiques. L’agence a grandi, l’équipe aussi, Cundari a créé et vendu une entreprise logicielle… La sculpture était loin dans ses pensées.

« Je trouvais d’autres façons d’occuper mes mains, en travaillant autour de la maison, mais il y avait toujours quelque chose qui manquait. »

Ce « quelque chose » qui manquant, Aldo ne l’a pas retrouvé avant d’avoir 50 ans, quand son équipe (qui compte maintenant une centaine de personnes) lui a acheté un cours de 12 semaines au Toronto School of Art. C’était il y a 4 ans, et depuis, Aldo s’est rendu à l’école presque toutes les semaines, utilisant l’espace du studio et redécouvrant sa passion d’antan.

« J’avais complètement oublié à quel point cela me passionnait. Le jour où je suis entré dans l’école, j’ai réalisé que ça me manquait d’inventer de nouvelles choses. J’avais l’habitude de m’asseoir et d’attendre une heure avant que l’école ouvre. Je trouve cela excitant. Tout le stress de l’industrie s’envole quand je suis là-bas ». C’est cette joie qui l’a amené à « accidentellement » acheter l’école avec 2 autres étudiants durant les Fêtes. Le conseil d’administration de l’école venait de déclarer faillite, mais Cundari et ses deux partenaires (Brian Bradstreet d’Hamblin Watsa Investment Counsel et Sol Roter, président de Liquid Capital Corp.) y ont vu une opportunité de sauver l’école et d’en faire une organisation à but non lucratif. Le trio est maintenant dans le processus de trouver un nouvel emplacement et se prépare au relancement. Cundari voit beaucoup de potentiel dans cette institution vieille de 40 ans, particulièrement comme lieu d’entraînement pour les créatifs désireux d’acquérir de nouveaux talents. Il était réticent à en dire plus devant les médias avant d’avoir signé les papiers, mais il apparaît clair qu’après 30 ans d’absence, il fait bon revenir à la sculpture.

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